Ce post pour vous dire que mon moteur est enfin reparti !
Pour ceux qui avaient suivi les (nombreux) épisodes précédents, tout le haut moteur a été restauré, cylindre réalésé et culasse rectifiée avec toutes les pièces mobiles neuves. Mais las, au remontage, impossible de démarrer
pas de jeu sur deux soupapes d'échappement qui restent ouvertes. Verdict
pour retrouver une bonne étanchéité sur ma culasse très fatiguée, l'ajusteur a poussé les sièges de soupape à leur limite sur soupapes d'échapp. 1 et 3. Je vous la fais courte
je redémonte, on reprend 3/10° sur les queues des soupapes rétives. Et là, grosse erreur
je n'emporte pas mon AAC chez l'ajusteur. De retour à la maison, je remonte tout. Et là bingo
toujours pas jeu sur ces deux foutues soupapes d'échappement. Re-re-démontage, re-retour chez l'ajusteur. On cherche ensemble la meilleur solution pour sauver l'ensemble. Pour lui, la solution la plus sécure est de reprendre l'AAC pour retrouver du jeu. Mon ajusteur (Alco Racing, je vous le recommande, c'est un vrai spécialiste moto ancienne) sous-traite cette opération car il faut appliquer un traitement thermique sur l'AAC après rectification.
Deux semaines de patience plus tard, il ne reste plus qu'à remonter.
Une fois n’est pas coutume, tout se passe comme sur des roulettes. Il faut dire que j’en suis maintenant à mon 3° démontage/remontage, je suis entrainé. Avec mes hélicoils bien en place, le remontage des AAC est un jeu d’enfant.
Je fais d’abord tourner le moteur sans les bougies pour bien amorcer le circuit d’huile. 19h42
au 3° coup de démarreur, le moteur s’ébroue. Pas de bruit alarmant, çà tourne rond. Je laisse tourner 2 minutes puis j’éteins. Inspection générale
pas de fuite ou de suintement, nickel. Par contre, des vapeurs d’huile remontent par la boîte à air. Mais c’est semble-t-il normal. Deuxième redémarrage, je laisse chauffer 2 minutes à nouveau, avec des petits coups de gaz. Toujours nickel. J’arrête et vérifie le niveau. RAS. Allez, l’heure de gloire est arrivée, j’enfile un casque et je fais le tour du quartier. La machine tourne rond, le fonctionnement est régulier, pas de trou, le ralenti impeccable. Vraiment encourageant, après toutes ces heures passées penchées sur le moteur. La moto est superbe et brille comme un sou neuf. Un chouette cadeau de fête des pères !
Bilan des courses pour le poireau que je suis
- toujours faire un montage à blanc du haut moteur après un ajustage. Si je l'avais fait, je me serais épargné aux moins deux démontages.
- l'alliage du haut moteur vieillit, et les pas de vis sont pratiquement tous KO. Helicoil systématiquement partout, des heures de galères évitées !
Refaire son haut moteur n'est pas si compliqué que çà. Grace à Luigi, rencontré sur ce forum, qui m'a montré comment faire la première fois (encore merci !), moyennant un peu d'outillage (clef dynamo notamment, kit helicoil, outil kawasaki pour démonter les pastilles...) et en suivant scrupuleusement la RMT, cà le fait.